Etincelle et...

Partir.
Où, quand, comment, avec qui ? Et puis, pourquoi ?

La fin des études est un tournant, c’est peu dire. Je sais que je vais avoir besoin de quelque chose avant d’entrer dans ce qui est appelé « la vie active ». Si ce quelque chose est effectivement un voyage…

Ca fait longtemps que je pense à un voyage. (Re)Goûter à l’appel de l’aventure, l’envie de plonger vers un ailleurs, de découvrir autre chose, d’aller à la rencontre d’autres... des verbes faits pour être conjugués !

Mais je me demandais à quoi ça servirait de le faire seule. Et il faut dire que ça me faisait aussi un peu peur, seule. En fait, clairement, pas qu’un peu. A cela s’ajoutait le fait que l’anglais et moi, c’est malheureux, mais on n’est pas super copains… Du peu que je causaillais, j’en ai bien oublié. Et le lycée parait loin maintenant… Et l'anglais du lycée, comparé à l'anglais de tous les jours... Alors, oui, « on peut toujours se faire comprendre », mais tout simplement que je ne me sentais pas d’ajouter cette difficulté, de peur de m’en faire une barrière…

Et puis, je me suis dit qu’il n’y avait pas besoin d’aller dans un pays « compliqué » pour vivre l’aventure. Si l’anglais m’effrayait tant que ça, pourquoi ne pas partir dans un bout de terre francophone ? Le changement ne serait peut-être pas aussi fort, mais qu’importe, pour un premier voyage à organiser…?

Oh la la, voilà que l’idée faisait plus que me plaire ! Quelque chose à l’intérieur s’est mis à gigoter et se tortiller, frétillant à l’idée de voir naitre un projet. J’étais déjà à penser à mon sac à dos (resté dans l’armoire depuis l’escapade en Roumanie) et mes chaussures de marche qui n’attendent que de parcourir de nouveaux kilomètres !

Me voilà donc à chercher la liste des bouts de terre francophones dans le monde (oui, j’ai toujours eu du mal avec la géographie…) ! Chercher, essayer de retenir les noms, visualiser sur la carte, oublier, rechercher, confondre (aaah, la géographie !), recommencer, petit à petit éliminer des destinations, regarder les saisons optimales pour une escapade, hésiter, revenir en arrière, projeter pour plus tard en casant l’idée dans un tiroir de la tête, retenir un lieu, en voir d’autres, revenir sur ce lieu, en voir d’autres, revenir sur ce lieu. Ce lieu. Ou l’autre. Non, ce lieu.

L’île de la Réunion.

Ce qui me tente ? Le « métissage ».

Un voyage, seule. Mais soudain, une question : quel est le problème ? Il y aura d’autres façons de le partager, ce voyage ! (Et puis, il est bien possible qu’il y en aura d’autres, des voyages !)

Je commence maintenant, par ces quelques mots, ces doutes et hésitations, et surtout,... cette étincelle !

          «  - Et ensuite, tu envisages quoi ?  

             - Je sais pas vraiment… Je vais avoir besoin d’un break, je crois.  

             - Ouh, ça sent le voyage, ça !  

             - Non, non non… »

 Eh bien, il se pourrait bien que si !!

N.B. : J’ajoute seulement qu’il risque de ne pas y avoir de nouvelles de sitôt… Si je parle de la fin des études pour cet été, encore faut-il que ce soit le cas ! J’en suis encore à : finir ce stage en Anjou, passer des examens en Lorraine, retourner à l’école pour les derniers cours (et il en reste un paquet !), passer des examens, faire un dernier stage à Nancy, passer les derniers examens, et bien évidemment, pour couronner le tout, terminer et valider ce mémoire sur ces derniers mois-marathon ! Je ne parle pas de ligne droite, parce que même si le chemin est tracé, il risque d’y avoir des côtes et descentes avant la fin !